Los Cliotweets de la primera quincena de febrero de 2014 presentados por Jean-Michel Crosnier

El profesor Jean Michel Crosnier, del liceo de Grésivaudan en Grenoble, es un clionauta muy activo. Impulsa Cliotwweets, una útil herramienta para profesores de geografía e historia que estén interesados en usar las humanidades digitales en su labor profesional.

Tiene la buena práctica de hacer un balance quincenal de los tweets relacionados con los cursos de historia, geografía y educación cívica que él imparte.

Su objetivo es ofrecer pistas y guías para hacer la enseñanza de la geografía y de la historia más atractivas y útiles.

Su ultimo balance, correspondiente a la primera quincena de febrero de 2014, es el siguiente.

De l’histoire avec un riche programme à la fois pédagogique et scientifique :

– 2 articles concernant l’Europe sous le nazisme : l’un de Jacques Fredj, directeur du mémorial de la Shoah intitulé : «La Shoah est-elle trop enseignée en France ?» qui pourra étayer les arguments des collègues pris à partie par des élèves «quenelleurs» ; le second article du monde.fr évoque la découverte du corpus de lettres entre Heinrich Himmler et sa femme. L’aspect le plus frappant de cette correspondance, comme le souligne Elisabeth de Fontenay dans son compte rendu, c’est l’abîme vertigineux entre, d’un côté, les crimes accomplis par le professionnel de l’extermination, et, de l’autre, la mièvrerie de ces effusions privées. Sur ce gouffre règne un silence absolu.

– Toujours sur le sujet, une carte interactive comme on en trouve maintenant à foison sur le web, mais cette fois-ci sur la déportation des enfants juifs en France, réalisée par Jean-Luc Pinol, historien, professeur à Normale Sup, à partir des données collectées depuis des années par Serge Klarsfeld. Leur rencontre avait donné naissance, en 2012, à une première cartographie de la déportation des enfants juifs, limitée à Paris et rappelée dans l’article du monde.fr

– Egalement un cours en ligne sur la chrétienté médiévale pour la 2nde, adaptable également en 5ème, proposé par le site cultivoo.com.

– Enfin une excellente nouvelle pour nos collègues enseignants : la publication des archives de la Révolution française conjointement par la bibliothèque de Stanford et la Bnf, initiative qui suscitera certainement d’intéressantes déclinaisons pédagogiques en 4ème et en 2nde.

De la géographie en quantité et je l’espère, en qualité :

– Avec une analyse géopolitique des Jeux de Sotchi, replacés dans le contexte des relations incestueuses entre les Jeux sportifs et les jeux politiques des grandes puissances, par Eric Mottet, professeur de géographie à l’UQÀM (Université de Québec).

– Egalement le compte-rendu du Café géo parisien intitulé : « Les séries TV, miroirs obscurs de la géographie urbaine ? », avec Pauline Guinard (ENS Ulm), David Buxton (Université Paris 10), Anne-Marie Paquet-Deyris (Université Paris 10, Crea), Amélie Flamand (ENSA Clermont-Ferrand, CRH-UMR Lavue) et Bertrand Pleven (IUFM Paris 4 – Paris 1), qui a eu lieu le mardi 28 mai 2013 au Café de Flore.

Je ne résiste pas au plaisir de citer le lieu choisi par nos amis des Cafés géographiques qui pourrait faire la fortune ou la chute – rayer la mention inutile – de Libération.

– Et aussi un article du globalpost (EU) sur les 15 plus grands budgets militaires de la planète, en anglais et fort bien documenté, qui sera fort utile pour nos élèves de lycée.

– Plus anecdotique, la question de savoir où courent les gens à New York, Londres, Paris ? Slate.fr met en carte les parcours des joggers qui peuvent il est vrai être aussi des enseignants…

– Enfin les «faits saillants du tourisme mondial de l’OMT (Organisation mondiale du tourisme, livraison 2013) : encore une base de données très intéressante pour nos cours.

De la culture et des pratiques pédagogiques numériques et comment elles tendent à modifier notre rapport au savoir, thème de plus en plus prolifique sur la Toile :

– Commençons par cette réflexion d’une chercheure à propos de l’usage de Twitter par ses pairs : «Voilà quelques jours, je me demandais sur Twitter pourquoi, en comparaison avec nos collègues anglo-saxons, si peu de chercheurs français se servent de cet outil. A chaque fois que je discute de l’utilisation de Twitter avec des confrères, on me renvoie un regard mi-étonné, mi-méprisant et toujours lourd de préjugés sur les réseaux sociaux. La recherche, c’est du sérieux. Pas de place pour Twitter. La non-adoption de Twitter n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les chercheurs français ont longtemps eu une attitude bien particulière vis-à-vis de la communication scientifique. En deux mots : ignorance totale…» Polémique ?

– Avec un article du biologiste de formation et cofondateur du Centre de recherche interdisciplinaire (CRI), François Taddéi. Ce promoteur de l’interdisciplinarité est venu évoquer son obsession : comment innover dans l’éducation, comment apprendre à apprendre : «Aujourd’hui, notre système éducatif sélectionne ses éléments sur leur capacité à mémoriser des leçons. Pas sûr que ce soit une bonne méthode, puisque n’importe quel ordinateur est plus doué que nous…», rappelle François Taddéi sur la scène des Entretiens du Nouveau Monde Industriel.Or, force est de constater que la pédagogie, elle n’a pas progressé aussi vite que la science. «Rien ne ressemble plus à une salle de classe d’aujourd’hui qu’une salle de classe du Moyen-Âge…

– Tandis que Sébastien Wart, se pose lui la question cruciale du statut de la mémorisation à l’heure de l’internet. Sébastien Wart est conseiller en technologies de l’information et optimisation Web à la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP). Il a aussi été conseiller pédagogique TIC au Collège de Montréal et enseignant de sciences.

– Egalement ici, un certain nombre d’usages de la carte mentale en classe par des enseignants dont les blogs sont hébergés par la plateforme du web pédagogique,

– Enfin, un article qui devrait en étonner plus d’un, sur l’origine médiévale de l’hyperlien, des pointeurs et des smileys, dont Frédéric Kaplan a retrouvé des ancêtres dans les textes anciens.Frédéric Kaplan occupe la chaire de Digital Humanities à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et dirige le Digital Humanities Lab (DHLAB). Dans ce cadre, il mène des projets combinant la numérisation d’archives, la modélisation et la conception muséographique. Il travaille en ce moment sur la «Venice Time Machine», un projet international en collaboration avec l’Université Ca’Foscari ayant pour objectif de modéliser l’évolution et l’histoire de Venise sur une période de 1000 ans.

– Je rajoute à cette abondante livraison le point sur une expérience pilote menée au lycée de Gennevilliers, qui montre comment toute une équipe s’est mobilisée pour lutter contre l’échec scolaire avec des moyens simples et qui donnent des résultats aux examens. Quand on parle d’autonomie, certains la réalisent sans tomber dans le caporalisme, cela mérite qu’on y prête attention. Alain Bouvier, ancien recteur, professeur émérite des universités de Poitiers et de Sherbrooke le rappelait dans un article récent : «Il n’y a de gestion desressources humaines que de proximité et par la confiance». A méditer.